Au Japon, on ne passe pas sur les plaques d’égout sans daigner les remarquer. En effet, elles sont ornées de dessins ou de motifs qui les agrémentent joliment. Dans certaines villes, on en trouve même en couleurs. Mais le mieux que l’on puisse admirer à Nagoya est la bichromie. Est-ce parce que la ville est peu touristique ou est-ce à mettre en rapport avec sa réputation de radinerie? Quoi qu’il en soit, si les plaques locales sont chiches en couleurs, elles n’en restent pas moins variées. Voici donc un petit aperçu de celles que l’on peut trouver.
Note: les photos ont été mises à jour lors du déménagement du blogue. Elles comportent une petite règle de bambou de vingt centimètres qui permettra d'avoir une meilleure idée de la taille des plaques.
Les plaques d’égout proprement dites (si j’ose dire) sont rondes et la plus emblématique est décorée d’un gerris avec la mention Nagoya en lettres latines. Certaines plaques portent la mention «en cas de tremblement de terre». Cela indique la présence d'un robinet à l'intérieur, qui peut être très utiles si les autres canalisations ont été rendues inutilisables.
Il y a ensuite celle qui présente dans des petits cercles divers lieux célèbres de la ville: le port, le sanctuaire d’Atsuta, le château et la tour de Nagoya, le zoo et… mystère pour le cinquième, dont le dessin semble évoquer une usine. La pastille centrale est ornée de l’idéogramme «huit», symbole de la préfecture d’Aichi, dont les deux traits sont ici deux oiseaux stylisés, ou le château de Nagoya. Elle porte la mention, encore en lettres latines, de Nagoya gesuidou, ce qui signifie «égouts de Nagoya». Il y a un petit N censé être au Nord, mais il ne vaut mieux pas s’y fier, la direction n’étant pas toujours rigoureusement indiquée.
La plaque «standard» paraît plus simple, mais elle reste néanmoins assez décorative.
Une plaque plus petite porte une mention en idéogrammes qui, si j’ai bien compris, indique la présence d’une valve. Strictement utilitaire, elle se passe donc de décorations superflues.
Les plaques rectangulaires entourées d’une bande jaune sont les bouches d’incendie réservées aux pompiers. La plus simple porte la mention «bouche d’incendie» en idéogrammes sur un fond grillagé. On y retrouve le symbole de la préfecture d’Aichi.
Les variantes sont plus attrayantes, l’une avec deux sachi, les dauphins symboles de la ville (dont les modèles sont sur le toit du château), et l’autre avec un seul sachi et le château, justement.
La compagnie du gaz a également ses plaques, dont une avec les sachi. Pour l'autre, hormis le logo au milieu, j’avoue que je n’ai pas très bien saisi ce que le dessin représentait. Mais vu les inclinations artistiques présentes sur ces objets, on est en droit de penser que l’art abstrait peut aussi y trouver place.
La compagnie d’électricité préfère les motifs, que ce soit sur les plaques rondes ou carrées. Ce sont celles dont les dimensions sont les plus grandes.
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Bonne continuation!