mardi 28 décembre 2010

Comment on fait le mur à Nagoya

Pour rendre les murs de vilains parpaings gris un peu moins tristes, certains leur collent des tuiles sur le dessus, ce qui évoque des constructions plus anciennes.
Mais une autre technique consiste à utiliser des parpaings ajourés spécialement moulés à cet effet, dont les motifs sont assez variés. Ce sont les sukashi burokku (透かしブロック).
Des parpaings du même genre se trouvent également au pied des murs, où en plus d'être décoratifs, ils jouent un rôle plus utilitaire en évacuant les eaux de pluie.
Si les photos ne sont celles que de vieux murs, c'est parce que l'usage de ces parpaings est plutôt passé de mode.
 

lundi 8 novembre 2010

Le tin-whistle nouveau est arrivé

Je viens de recevoir mon nouveau tin-whistle SZBE en ré, fabriqué par Ken Matsusaka, luthier japonais de Kyoto. Je tenais à le présenter sur ce blogue tant je suis enthousiasmé par cet instrument. Son petit nom est DP-EX-E, et à par le D pour ré, je serais bien incapable de vous expliquer la signification exacte de cet acronyme… mais examinons-le plutôt.
Il est en aluminium et a la particularité de se présenter en trois parties pour deux configurations. À noter qu'il est également réglable au niveau du bec.


La première configuration, en adaptant le petit embout seulement, en fait un tin-whistle de forme standard, avec une sonorité brillante, idéal pour les morceaux rapides.


En y adaptant la «rallonge», on obtient un tin-whistle tenant un peu de la flûte, avec la possibilité d'utiliser le premier trou pour un do, et un son plus doux,  plus riche, bien adapté aux airs lents.


jeudi 4 novembre 2010

Diablotine nipponne

Ces derniers temps, les relations entre la Chine et le Japon ne sont pas au beau fixe. Les îles Diaoyoutai/Senkaku, que les deux pays revendiquent, ont été le théâtre d'un incident maritime qui a réamorcé les vieilles querelles. Le sentiment anti-japonais exprimé par les nationalistes chinois ne se fait pas avec des mots tendres, et les habitants de l'Archipel sont appelés, entre autres, «fils de démons nippons», ce qui en idéogrammes s'écrit ainsi:
日本鬼子
Plutôt que de s'en offusquer, des otakus japonais ont eu l'idée réjouissante de détourner cette appellation en lui donnant la lecture japonaise Hinomoto Oniko. Hinomoto ressemble à un nom de famille, ceux se terminant par -moto étant assez nombreux, et Oniko fait penser à un prénom féminin, beaucoup se terminant en effet par cet idéogramme. L'idée a été lancée de dessiner cette Hinomoto Oniko, de préférence de manière moe, et elle commence à connaître un certain succès. Espérons maintenant que cette charmante diablotine finira par détrôner l'insulte en nombre d'occurences sur Internet.


Et voici quelques exemples de ces dessins:


Anciens commentaires

Japon : +1 !

J'ignore les tenants et les aboutissants, mais je commence vraiment à aimer ces gens : ils ont plus d'humours que... je ne pense à personne en particulier.
Commentaire n°1 posté par MoonCat le 24/11/2010 à 20h11

lundi 1 novembre 2010

Autres Mondes 'Zine n°4

http://a31.idata.over-blog.com/2/17/07/30/1er-de-couverture-2/une-ete-2010-mini.jpg
Voici donc le quatrième 'Zine de la communauté Autres Mondes, qui regroupe de joyeux et créatifs amateurs de SFFF tenant leur blogue sur OverBlog. Pour découvrir ce nouvel opus, il vous suffit de cliquer sur l'image de la couverture ci-dessus.
Bonne lecture.

vendredi 24 septembre 2010

Robot pour être vrai

Le 23 septembre se tenait au Nagoya Kougyou Daigaku (Nagoya Institute of Technology pour les anglophones) la 28ème conférence annuelle de la Société de Robotique du Japon. L’événement n’est pas réservé aux seuls spécialistes, car les divers universités, instituts, laboratoires ou sociétés y participant ont la possibilité de montrer le fruit de leurs recherches au grand public. Car nombre de Japonais de tous âges se passionnent pour les robots. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils constituent un sujet très souvent abordé par les mangas ou les animes.
Beaucoup de chercheurs avouent sans honte que ce sont leurs lectures de jeunesse qui les ont poussés à s’intéresser à la robotique, dont les progrès incessant nourrissent l’imagination des mangaka, bouclant ainsi la boucle de ce formidable engouement. Le très sérieux Aichi Institute of Technology donne d’ailleurs à ses robots les traits du célèbre Tetsujin 28.          
Les Japonais font remonter cette passion véritablement nationale à l’époque Edo, avec les karakuri ningyou, des automates dont quelques uns étaient bien évidemment exposés pour l'occasion, comme le fameux serveur de thé ou l’archer.
           Chez les robots actuels, l’anthropomorphie, quand elle est appliquée, n’est pas aussi poussée. Elle est nécessaire pour des robots singeant les activités humaines, même les plus inutiles, comme ce joueur de football. Sa capacité à se relever rapidement et sans faire de comédie lorsqu’il tombe n’est néanmoins pas vraiment réaliste.
Ce robot domestique jaune Pikachu se nomme Wakamaru. Ses jambes sont remplacées par des roues, ce qui simplifie le problème de la locomotion. Il est capable de parler, de reconnaître une dizaine de personnes et doté d’une liaison wifi et d’un téléphone intégré, il peut appeler au secours en cas de problème.
  Pour ASKA, robot chargé de donner des renseignements, la forme humaine n’est plus qu’une vague approximation. Mais ses capacités d’interaction sont étonnantes, et son amabilité surpasse largement celle de bon nombre d’employés des offices de tourisme français.
Et quand l’homme ne fait pas le robot à son image, il s’inspire de différents animaux. Ce robot se déplaçant par bonds grâce à des lames de ressorts est, d'après ses concepteurs, affilié à la gerboise. Mais sa manière de se déplacer est plus proche de celle d’un animal moins exotique et moins mignon, en l’occurrence le cafard.          
  Ces robots sont capables d’agir en milieu aquatique. Et leur forme peu engageante de ver ou d’holothurie les rend aptes à se déplacer dans des tuyaux ou canalisations.           
  Étaient également présents toutes sortes  d'autres robots sans forme précise, et dont la fonction n’est pas toujours évidente à déterminer du premier coup d'œil… ni même du deuxième.

Anciens commentaires

Bonjour Fabrice.
A quand la commercialisation?
Ils en parlent lors des differents colloques ou pour l'instant ce n'est que de la recherche?

Commentaire n°1 posté par Mille visages. le 05/10/2010 à 17h12
La plupart de ces robots sont des prototypes, mais certains, comme Wakamaru, sont commercialisés. Par contre, le prix fait peur: 12.000€ environ.
Réponse de Fabrice Chotin le 06/10/2010 à 00h45

lundi 23 août 2010

Gamera capturé?

Hamajima, dans la préfecture de Mie, est un petit port de pêche comme il y en a beaucoup au Japon. Sauf qu'une de ses places possède un ornement des plus singuliers…
Quelle est donc cette tortue monstrueuse qui semble avoir été ligotée là après sa capture ?
En observant sa tête de plus près, on remarque deux crocs caractéristiques: pas d'erreur possible, c'est Gamera !
Ce kaiju aussi célébre que Godzilla, est le héros de nombreux films, dont Chīsaki Yūsha Tachi Gamera, justement tourné à Mie en 2006. Et Hamajima a hérité de ce Gamera créé pour les besoins du film.
          Seul petit problème, il est en polystyrène expansé peint.  Aussi, quand le temps est menaçant, il faut le recouvrir d'une bache pour le protéger de la pluie.

         

mardi 10 août 2010

Le dragon du sanctuaire

        Les villageois nous ayant assuré qu'il y avait un dragon au sanctuaire de la cascade blanche, nous avons donc attaqué d'un pied vaillant l'expédition.

Franchissant le grand torii marquant l'entrée des lieux consacrés, un panneau, dans lequel nous ne sommes pas tombés, nous indiquait qu'il fallait tourner à droite, le sinistre chemin de gauche menant vers le château de l'oni, une créature entre l'ogre et le démon.


Longeant un court moment un ruisseau, nous nous enfonçâmes dans une forêt où les bambous laissèrent vite la place à des pins.

Un second torii, plus petit nous indiqua le chemin à monter, qui était pourvu de marches rendant son escalade aisée.

Le premier tournant était lui aussi doté de son torii, indication quelque peu superflue dans la mesure où les marches indiquaient clairement la voie à suivre.

Même si elles disparurent peu après, le chemin qui à présent descendait restait évident. Arrivés au creux d'un petit vallon, notre route se trouva soudainement ornée d'une profusion de torii.

Et avant de recommencer à monter, une stèle noire d'aspect quelque peu menaçant confirma que nous étions sur le bon chemin.

Toutes ces précautions pour éviter de nous perdre commençaient à nous inquiéter: et si on avait procédé ainsi pour être certain que les visiteurs nourrissent à coup sûr le dragon?

Malgré cette perspective peu engageante, nous continuâmes, la pente se faisant rude et le chemin plus tortueux, et plus dangereux à cause de la traîtrise de cailloux saillants ou de mousses glissantes.

Quand le sommet fut en vue, il était bien évidemment signalé par un nouveau torii.

Une cascade bruissait dans le fond, tandis que deux constructions de bois attirèrent notre curiosité.

La première était plutôt sombre, mais ne cachait nul danger, étant l'abri d'un petit autel devant lequel le tronc n'avait pas était oublié.

Et c'est sur une poutre du deuxième bâtiment que nous découvrîmes un portrait du dragon, et la solution du mystère: il s'agissait de la cascade,! En effet, en Chine et au Japon, les dragons personnifient généralement les cours d'eau.

Nous retournâmes donc admirer notre dragon à la blancheur écumante avant de nous en retourner, prenant soin de franchir dans l'autre sens les torii passés à l'aller, afin de ne pas rester dans le monde des esprits, où le dragon revêt certainement une forme plus effrayante que celle d'une cascade.
       
          
         
         
 
     
     
       
         
       
       
         
         
       
          
     
       
         
       
         
        
       
       
     

Les idéogrammes le confirment. Voici ryuu et taki, le premier signifiant «dragon» et le deuxième «cascade». Le deuxième s'obtient en ajoutant devant les trois traits de la clef signifiant «eau». La cascade est donc bien un dragon d'eau.


Anciens commentaires

Wouaaaaah... magnifique ! :)
Et... il me semble bien l'avoir déjà vu, ce dragon. :)
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 10/08/2010 à 09h33
En effet… j'ai des photos qui le prouvent (mais pas d'idéogrammes).
Réponse de Fabrice Chotin le 10/08/2010 à 14h35
Merci en tout cas pour cette deuxième et sinueuse visite... :)
Et oui, moi aussi j'ai des photos de cette magique excursion !
Commentaire n°2 posté par Bruno Bellamy le 10/08/2010 à 14h42
Photos que j'ai d'ailleurs vu quelque part… ;-)
Réponse de Fabrice Chotin le 11/08/2010 à 06h35