lundi 13 octobre 2008

Petit-déjeuner aux flocons d'avoine



Petit-déjeuner? Flocons d'avoine? Non, ne fuyez pas, ce n'est pas une recette de porridge. Et encore moins le porridge grillé à la Albert Malich, que pourraient craindre les lecteurs de Discworld. C'est seulement une préparation servant de base à de délicieux petit-déjeuners. 

Pour les proportions, il faut une tasse de flocons d'avoine par personne.
On les met ensuite dans une poêle, de préférence avec un revêtement anti-adhérent, et on s'arme d'une solide cuillère en bois.


On ajoute deux cuillères à soupe d'huile. Et on mélange bien, de façon à ce que les flocons soient tous uniformément imprégnés de leur dose d'huile. 
Les flocons d'avoine ayant une fâcheuse tendance à vouloir brûler très vite, il faut ensuite cuire à feu doux en remuant constamment. Lorsqu'on obtient une belle couleur dorée, c'est prêt. On peut sucrer et servir (attention, c'est très chaud).


Mais cette base peut servir à confectionner toutes sortes de variantes. Il convient alors de préparer ses ingrédients avant la cuisson, car une fois que celle-ci est lancée, il est impossible de l'interrompre, sous peine de se retrouver tout penaud avec des flocons carbonisés.
Voici par exemple une préparation avec des noix de pécan et des pommes. Les noix sont réduites en petits morceaux et les pommes coupées en petits dés.


Les noix étant assez grosses, on les met en milieu de cuisson. Si on utilise des amandes effilés ou de la noix ce coco râpée, il vaut alors mieux les mettre plutôt vers la fin de cuisson.
Les pommes aussi sont mises en fin de cuisson si on veut qu'elles gardent leur croquant. Pour les fruits plus mous, il vaut mieux les ajouter une fois que la préparation est transvasée dans l'assiette.

Pour sucrer cette variante, j'utilise du sirop d'érable. Mais on peut aussi mettre du miel, de la cassonade ou tout simplement du sucre en poudre. Il faut redoubler de prudence et remuer avec vigueur, car toutes ces sucreries ont tendance à caraméliser, ce qui est sympa, mais aussi à brûler, ce qui l'est beaucoup moins.

Pour servir, on verse la préparation encore chaude dans une assiette. Il ne faut pas en laisser dans la poêle, car étant encore chaude, les flocons restants auraient tôt fait de virer au noir.
On verse du lait, on mélange bien pour bien refroidir la préparation, et on déguste.

Maintenant, à vous d'y ajouter les noix, fruits et sucres de votre choix et de venir proposer ici vos variantes.

Anciens commentaires

Home-made granola? et en plus on peut choisir ainsi les fruits secs et amandes que l'on aime.
super idée!
Commentaire n°1 posté par Baiya le 14/12/2008 à 00h30

samedi 11 octobre 2008

Undokai

Chaque année à la même période, les écoles japonaises organisent des undokai, rassemblements sportifs où toutes les classes d'un même établissement se livrent à des compétitions sportives entrecoupées de petits spectacles. Les undokai sont toujours organisés un samedi, afin qu'un maximum de parents puisse venir contempler avec attendrissement les exploits de leur progéniture.


L'undokai rapporté ici se déroule à l'école maternelle n°2 de la ville de Nagoya. Seules les deux premières écoles sont ainsi désignées par leur numéro. C'est logique: n°1, ça en jette, n°2, passe encore, mais après, ça fait un peu peine, et on utilise donc des noms, en général celui du quartier.





Les préparatifs ne sont pas finis que les parents se pressent déjà pour obtenir une bonne place, d'où ils ne pourront perdre aucun détail du spectacle donné par leurs garnements.


Les maîtres de cérémonie font alors leur apparition. Il s'agit de la directrice et de la sous-directrice, qui alternent nombreux remerciements, explications détaillées et les indispensables discours forts cérémonieux sans lesquels aucun rassemblement digne de ce nom ne peut avoir lieu au Japon.




Il y a même une tribune des invités, les seuls qui seront assis pour profiter du spectacle. Représentant la ville de Nagoya ou l'équivalent local de l'Education Nationale, ils apportent la touche d'officialité et de solennité qu'il convient de donner à un tel jour.


Les enfants entrent alors en piste classe par classe, que l'on reconnaît à la couleur de la casquette. Au son d'une musique tonitruante et entraînante rendue quelque peu inaudible par la vétusté de la sono, et ils exécutent une parade impeccable avec un grand sérieux et une rigueur tout à fait admirable.




Puis ils se mettent en rang pour écouter avec gravité le discours de la directrice avant d'entamer avec une synchronie forçant l'admiration une série de mouvements en musique en guise d'échauffement pour les dures épreuves qui les attendent.



Les formalités accomplies, ils font alors ce pour quoi ils se sont entraînés impitoyablement ces deux dernières semaines: courir. Les plus petits font des courses en équipes sur des petites distances. À tout moment, les institutrices, dans les tenues austères qu'imposent pareil événement, sont présentes pour encadrer leurs élèves.




Les plus grands seulement donnent le spectacle de l'épreuve reine: la course relais. Elle suscite un enthousiasme tel que les parents se mettent à pousser les bruyants encouragements qui permettent au voisinage de réaliser que c'est le jour de l'undokai.


Les enfants ne font pas que courir. Ils montrent l'étendue de leur talents grâce à de savantes et audacieuses prestations gymniques, démontrant leur capacité à effectuer roulades, galipettes, bonds et sauts les plus divers.





Des danses sont également au programme, et elles constituent une occasion de plus de faire participer les mamans. Ce sont des chorégraphies subtiles et longuement  répétées qui se déploient dans une apothéose de coordination frôlant la perfection.


Mais les plus grands savent effectuer des danses en se passant de l'aide maternelle, et au son de musiques joyeuses, ils donnent aux papas une excellente occasion de se livrer au concours de celui qui aura la plus belle caméra.





Car, pour ceux qui se demandaient pourquoi seules les mamans accompagnaient les chorégraphies, les papas sont chargés dans ces occasions de la délicate tâche d'immortaliser sur pellicule carte mémoire les prouesses athlétiques des petits.




Le départ de la dernière course est donné. À noter que toutes ces épreuves se font en musique, et qu'il y a obligatoirement à un moment ou un autre la chanson aruko, issue de la musique du film Tonari no Totoro. Cette année, la chanson de Ponyo a fait son apparition, et nul doute qu'une longue carrière s'ouvre à elle.



Puis vient enfin la remise des médailles, qui a lieu en grande pompe devant la bannière de la classe, réalisée auparavant par les mamans durant de longues heures d'un travail aussi patient qu'acharné. Les enfants, le visage encore tendu par l'effort accompli, reçoivent avec dignité et émotion leur récompense. Cette journée aura gravé en eux le goût de l'effort et du dépassement de soi.

Anciens commentaires

Je sens comme un soupçon d'ironie dans cette dernière phrase, non? ^_^
Commentaire n°1 posté par Céline le 06/10/2008 à 08h44
Seulement dans cette dernière phrase? ;-)
Réponse de Fabrice Chotin le 07/10/2008 à 02h37
Merci pour cette promenade in Japan. Bravo !
Bon week-end ;)
Mary
Commentaire n°2 posté par Mary J'Dan le 17/10/2008 à 23h58
Il faut bien que les parents se réalisent à travers les prouesses de leurs rejetons! et puis ce n'est pas rien d'avoir eu une place dans une maternelle municipale.... ;) dans les crèches, d'après mon expérience, il y a beaucoup moins d'implication maternelle....heureusement.
Ceci étant dit pour les gamins qui aiment bouger, la journée sportive reste un grand souvenir même si les différentes parades de style para-militaire m'"ont toujours fendu le coeur.
En première année de collège le programme officiel de gym incluait (est-ce encore le cas maintenant?...probablement) quelques heures d'entrainement à la marche en rangs et en rythme.
Commentaire n°3 posté par Baiya le 14/12/2008 à 00h23