samedi 26 novembre 2011

Fontaines de parc


Impossible de mourir de soif dans les parcs japonais, car il y a toujours des fontaines, ce qui est très appréciable en été. Le modèle de base comporte un marchepied pour les petits et deux robinets : un pour se laver pieds et mains et l'autre pour se désaltérer, qui envoie un jet vertical qui fait la joie des garnements qui l'ouvrent à fond pour créer un geyser.
On en trouve aussi d'autres formes avec plus ou moins de robinets. La fontaine de droite est dotée de deux robinets verticaux pour boire qui peuvent éviter des disputes, mais elle est également équipée d'accessoires dont l'utilité est loin d'être évidente : on dirait deux gros porte-serviettes, ou des genres de pare-chocs… le mystère reste entier.
Le principe de base de deux robinets et un marchepied se décline sous toutes sortes de formes, dont la variété égaie judicieusement les parcs et évite toute impression de monotonie. Évidemment, on n'échappe pas à des concepts hasardeux, voire franchement kitsch, mais quand on a soif, on n'est pas trop regardant.          
  Certains design peuvent prêter à confusion, voyez plutôt ce modèle ressemblant assez à une poubelle. La confusion est parfois voulue, comme ce faux bois en vrai béton, qui est tout à fait adapté à l'environnement boisé dans lequel il est installé, ainsi qu'à tous les autres objets du même faux bois qu'on peut y trouver.

lundi 7 novembre 2011

Timothée Rey mérite (toujours) des coups


Troisième volée de coups de chapeau et de cœur pour Timothée Rey, qui nous gratifie d'un troisième volume de nouvelles. J'en parle plus abondamment sur cette page.

Dans la forêt des astres de Timothée REY (2011).
ed. Les Moutons électriques, Lyon
coll. « Bibliothèque voltaïque », 282 p.
ISBN : EAN13 : 9782361830625.


lundi 17 octobre 2011

Promenade au parc d'Obataryukuchi

C'était officiellement la journée du sport, mais peu enclin à se livrer à des activités exténuantes, la famille a préféré un pique-nique assortie d'une promenade. Le parc d'Obataryukuchi, dans la banlieue de Nagoya, s'y prêtait parfaitement.

Au Japon, ce genre d'endroit est toujours soigneusement aménagé, témoin ce chemin de briques qui est bien vite devenu jaune à nos yeux et que nous avons grimpé en chantant Ding-dong, the Witch is dead.
Il ne nous a pas mené à Oz, mais à une curieuse construction délabrée. Le genre d'aménagements inutiles construits en pagaille lors de la bulle et dont l'entretien est devenu trop coûteux désormais.
En suivant ensuite un bête chemin de terre, nous sommes arrivés à un autre étrange édifice, comme une petite gare, non pas devant un chemin de fer, mais de bois. Était-ce un arrêt pour la ligne desservie par le Neko-bus? Nous avons suivi le chemin, qui était assez bien entretenu.
Il s'agit en fait d'un système permettant d'observer sans la déranger la faune et la flore forestière. Mais ne serait-ce pas plutôt un alibi pour tous les délicats qui ont peur de se salir en forêt? Nous avons surtout observé des araignées et des mantes religieuses qui pullulaient.
En cours de route, nous sommes à nouveau tombés sur un ouvrage décrépi, dont les toits n'étaient pas sans rappeler les toiles des araignées précédemment observées. Pas très rassurant s'il s'agissait d'un endroit pour se reposer.
Parfois, des chemins adjacents s'ouvraient à nous, mais leur état n'inspirant guère confiance, nous sommes restés sur le principal. Et nous avons abouti à une dernière construction, nous laissant soupçonner que ce parc avait dû servir de terrain d'expérimentation à une école d'architectes.

Anciens commentaires

Wouaaaah, magnifique ! Merci pour la balade... :)
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 17/10/2011 à 22h59
J'habite aux portes de ce parc.....plein de ressources cachées et très étendu.
Commentaire n°2 posté par Baiya le 30/03/2012 à 00h03

samedi 3 septembre 2011

Hyôtan, kanpyô et autres cucurbitacées


Au détour d'une promenade dominicale, je suis tombé sur une serre qui avait l'avantage de regrouper différentes sortes de cucurbitacées du Japon. Avec, bien sûr, le sennari hyôtan, à la forme caractéristique, dont on fait toujours des gourdes. 
La version géante s'appelle jumbo taiko hyôtan, et sert certainement à faire des gourdes pour étancher les grosses soifs. Je ne sais pas si on fabrique des daruma sur l'odaruma hyôtan, mais cette courge en a effectivement bien la forme, et son nom n'est donc pas usurpé.
Le tsurukubi hyôtan s'est évidemment vu donné un sobriquet qui signifie « à cou de grue » animal à long cou emblématique au Japon. Mais pour une autre espèce encore plus longue, n'ayant pas d'animal à cou plus long, on l'a simplement nommée chôkubinaga hyôtan « vachement long cou ».
La taxinomie de ces cucurbitacées ne doit pas faire trop plaisir au gouvernement chinois. En effet, non seulement elle distingue le taiwan dai hyôtan et le chûgoku hyôtan, mais en plus, l'avantage de la taille est donné à la variété de Taiwan. Mais pour mettre tout le monde d'accord, on en fait des gourdes aussi.
La variété plate a été baptisée karingu, ce qui est l'adaptation de curling, cette courge ayant la forme des palets utilisés pour ce sport. Passons maintenant aux cucurbitacées comestibles, et commençons par le goya, originaire d'Okinawa, et à l'amertume si prononcée que certains doutent de sa comestibilité.
Les kanpyô, qu'ils soient ronds ou longs comme le onaga kanpyô, donnent l'ingrédient du même nom, très riche en fibres. Il s'agit de fines et longues cordes de ces courges que l'on fait sécher au soleil et qu'on utilise dans la confection de certains sushi, comme les futomaki.
Le hechima se mange aussi, notamment à Okinawa, dont les habitants semblent décidément friands de courges insolite. Et grâce à ses fibres, il est également séché pour fabriquer des éponges. Il est peut-être plus connu sous son nom arabe de luffa. Le tokado hechima en est une autre variété.

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Merci pour ces gourdes et ces couleurs... :)
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 04/09/2011 à 09h46

samedi 13 août 2011

Mystère sur l'autoroute

Les embouteillages sur l'autoroute permettent de s'intéresser à ce qu'il y a d'écrit sur les camions. Et le temps de se demander de quoi il s'agit, le bouchon est terminé. Ça doit être la seule raison d'être de ces slogans mystérieux.
Mais si vous avez une hypothèse, n'hésitez pas à la soumettre dans les commentaires…





vendredi 12 août 2011

D'égouts et des couleurs 3: Ise

Un petit tour par Ise nous permet de compléter la collection commencée ici et .
         

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Très chouette la première!
Commentaire n°1 posté par Pierre Helou le 23/08/2011 à 10h57

mercredi 10 août 2011

Feuilleton de l'été: Épouvante sur la rizière (quatrième épisode)

 Avertissement : cet article est réservé aux plus fervents lecteurs de ce blogue, aux amateurs les plus inconditionnels d'épouvantails, ou aux désœuvrés les plus absolus. Il fait suite aux articles parus les années précédentes ici, ici et ici. L'internaute avisé pourra aisément se passer de la lecture de cette navrante chronique dont la répétitivité commence à devenir véritablement épouvantable.

Nous retrouvons avec joie l'aigle gonflable et son air toujours aussi peu joyeux de devoir faire le pitre dans la rizière, et six épouvantails pour ce qui semble être le fameux concours annuel.
Pour se plonger immédiatement dans l'horreur, on commence par un épouvantail à l'effigie de Gegege no Kitarô, mais encore faudrait-il que les oiseaux aient lu le manga pour être effrayés. Vient ensuite une silhouette d'une maigreur terrifiante, habillée de rouge, qui sera sans doute plus apte à susciter l'effroi chez la gent ailée.
Deux autres épouvantails étaient encore debouts, et encore, un n'était pas loin de flancher. Les deux derniers étaient au sol. S'agissait-il de simuler un mal mystérieux les terrassant pour inciter les piafs à la circonspection? Ceci pourrait néanmoins attirer les corbeaux, ce qui ne serait pas forcément mieux.