vendredi 24 septembre 2010

Robot pour être vrai

Le 23 septembre se tenait au Nagoya Kougyou Daigaku (Nagoya Institute of Technology pour les anglophones) la 28ème conférence annuelle de la Société de Robotique du Japon. L’événement n’est pas réservé aux seuls spécialistes, car les divers universités, instituts, laboratoires ou sociétés y participant ont la possibilité de montrer le fruit de leurs recherches au grand public. Car nombre de Japonais de tous âges se passionnent pour les robots. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils constituent un sujet très souvent abordé par les mangas ou les animes.
Beaucoup de chercheurs avouent sans honte que ce sont leurs lectures de jeunesse qui les ont poussés à s’intéresser à la robotique, dont les progrès incessant nourrissent l’imagination des mangaka, bouclant ainsi la boucle de ce formidable engouement. Le très sérieux Aichi Institute of Technology donne d’ailleurs à ses robots les traits du célèbre Tetsujin 28.          
Les Japonais font remonter cette passion véritablement nationale à l’époque Edo, avec les karakuri ningyou, des automates dont quelques uns étaient bien évidemment exposés pour l'occasion, comme le fameux serveur de thé ou l’archer.
           Chez les robots actuels, l’anthropomorphie, quand elle est appliquée, n’est pas aussi poussée. Elle est nécessaire pour des robots singeant les activités humaines, même les plus inutiles, comme ce joueur de football. Sa capacité à se relever rapidement et sans faire de comédie lorsqu’il tombe n’est néanmoins pas vraiment réaliste.
Ce robot domestique jaune Pikachu se nomme Wakamaru. Ses jambes sont remplacées par des roues, ce qui simplifie le problème de la locomotion. Il est capable de parler, de reconnaître une dizaine de personnes et doté d’une liaison wifi et d’un téléphone intégré, il peut appeler au secours en cas de problème.
  Pour ASKA, robot chargé de donner des renseignements, la forme humaine n’est plus qu’une vague approximation. Mais ses capacités d’interaction sont étonnantes, et son amabilité surpasse largement celle de bon nombre d’employés des offices de tourisme français.
Et quand l’homme ne fait pas le robot à son image, il s’inspire de différents animaux. Ce robot se déplaçant par bonds grâce à des lames de ressorts est, d'après ses concepteurs, affilié à la gerboise. Mais sa manière de se déplacer est plus proche de celle d’un animal moins exotique et moins mignon, en l’occurrence le cafard.          
  Ces robots sont capables d’agir en milieu aquatique. Et leur forme peu engageante de ver ou d’holothurie les rend aptes à se déplacer dans des tuyaux ou canalisations.           
  Étaient également présents toutes sortes  d'autres robots sans forme précise, et dont la fonction n’est pas toujours évidente à déterminer du premier coup d'œil… ni même du deuxième.

Anciens commentaires

Bonjour Fabrice.
A quand la commercialisation?
Ils en parlent lors des differents colloques ou pour l'instant ce n'est que de la recherche?

Commentaire n°1 posté par Mille visages. le 05/10/2010 à 17h12
La plupart de ces robots sont des prototypes, mais certains, comme Wakamaru, sont commercialisés. Par contre, le prix fait peur: 12.000€ environ.
Réponse de Fabrice Chotin le 06/10/2010 à 00h45