vendredi 20 avril 2012

Des maisons qui se prennent une tôle

Dans son premier alboume des aventures de Didier Barcco, Monsieur le Chien vante les mérites de la tôle ondulée (voir page 3 et page 4 que l'auteur met gracieusement à disposition sur son site ouèbe. Attention, c'est pour public averti). Mais il semble vouloir dire que l'utilisation de ce matériau serait l'apanage des pays pauvres sous-développés en voie de développement émergents (bon sang, le politiquement correct change à une telle vitesse qu'il devient bougrement difficile de le manier). D'aucuns ne manqueront pas de voir là de la part de cet auteur une volonté de passer je ne sais quel message crypto-poujadiste, mais je coupe net ces thèses quasi-complotistes pour rappeler que cet estimable personnage nourrit une passion pour le Portugal qui explique bien plus simplement le choix d'un pays lusophone pour étayer son propos. Si j'avais quelque chose à lui reprocher, ce serait la méconnaissance du Japon qu'il semble cultiver sciemment, sans doute par aversion pour les Pokémons, dont sa progéniture s'est entichée au mépris de son autorité paternelle. À moins que ce ne soit son épouse qui se soit prise de passion pour le yaoi, mais cessons là ces hypothèses… tout ça pour dire qu'au Japon, pays réputé pour sa haute-technologie (sauf peut-être en matière de nucléaire ces derniers temps), la tôle ondulée est un matériau largement utilisé.
Elle est plus souvent utilisée, non pas en temps que mur, mais pour protéger un ou tous les murs d'une construction. Grâce à l'humidité estivale, elle a vite fait d'arborer un jolie couleur rouille.
C'est sans doute pour éviter ce problème qu'elle est souvent peinte, plus généralement en marron, soit pour imiter le bois, ou peut-être pour éviter qu'on y remarque les tâches de rouille, justement.
Les constructions de toutes formes sont susceptibles de se voir entourées par ce noble matériau, qui rehausse indéniablement le grand esthétisme dont savent faire preuve les architectes japonais.
La taille n'est pas un obstacle, et ce sont des bâtiments parfois assez massifs qui peuvent être l'objet de ce bardage de métal.
          Les maisons plus traditionnelles ne sont pas oubliées, et leur charme désuet retrouve un nouvel attrait grâce à l'utilisation judicieuse de la tôle ondulée.          
Il faut savoir que l'hiver est excessivement froid et l'été horriblement chaud au Japon. Grâce à ses qualités isolantes à peu près nulles, la tôle ondulée permet ainsi d'apprécier pleinement les températures spécifiques de ces saisons.

Anciens commentaires

Après consultation auprès d'une spécialiste des matériaux de construction, je peux confirmer que c'est là le moyen le plus économique, et donc le plus universellement répandu, de protéger une construction des intempéries. Elle a donc bien des vertus isolantes, mais uniquement vis-à-vis de l'humidité, puisque pour le reste (isolation thermique, etc), c'est nul.
Je propose qu'on honore du titre de sainte patronne de ce procédé aussi abordable qu'inesthétique la déjà fort adulée, sinon ondulée, Brigitte Bardeau.
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 20/04/2012 à 10h13
Vraiment sympa, tes photos ondulées.
Mais quid de l'expression se prendre une tole ?
Et puis ça m'a donné l'occasion de découvrir Mr le Chien que je ne connaissais pas...Manque pas de talent ce garçon...
Marc

Commentaire n°2 posté par Bati le 29/04/2012 à 19h13
Là, tu me poses une colle… l'expression «se prendre une tôle / taule» est à rapprocher de toutes celles sur le même principe qui signifient «subir un échec cuisant»: se prendre / ramasser une gamelle / une pelle / une bûche / une veste… ça procède certainement du sens de «tomber» dans «se ramasser», mais pourquoi une tôle ou une gamelle? Mystère…
Réponse de Fabrice Chotin le 30/04/2012 à 01h49
Se prendre un veste, voire un rateau, c'est encore tout autre chose dans la série des contrariétés douloureuses... :)

Commentaire n°3 posté par Bati le 30/04/2012 à 09h28