vendredi 29 mars 2013

If… Rudyard Kipling had been a piper

If you can keep the rythm when all about you
Are losing it and blaming it on you;
If you can tune your set when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;

If you can choose a set just by yourself
Without hearing lies around, and don't deal in lies,
If you can wait and not be tired by waiting,
Or, being cheated, don't give way to cheating;

If you can play fast - and not make speed your master;
If you can play with skill - and not make skillfulness your aim;
If you can meet with drones and regulators
And play those two easily just the same;

If you can bear to hear the reed you've made
Twisted by high humidity or temperature,
Or watch the reeds you gave your nights to, broken,
And stoop and build 'em up with wornout tools;

If you can make one heap of all your learnings
And risk it on one turn of a back-stitching,
And lose, and start again at your beginnings
And never breath a word about your loss;

If you can force your heart and nerve and fingers
To serve your playing long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on";

If you can play in pubs and keep your virtue,
Or walk with Keenan - nor lose the common touch;
If neither fiddles nor bodhrans can hurt you;
If all instruments count with you, but none too much;

If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of music played -
Yours is the UP and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Piper my son!



Traduction (d'après la traduction de If par Jules Castier)

Si tu peux garder le rythme alors qu'autour de toi,
Chacun le perd, et met le blâme en toi;
Si tu peux régler ton set alors que tous doutent,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi;

Si tu peux choisir un set par toi-même
Sans écouter les mensonges ou les propager
Si l'attente, pour toi, ne cause trop grand-peine:
Si, étant trompé, toi-même tu ne trompes,

Si tu joues vite, - sans faire de la vitesse ta maîtresse;
Si tu joues habilement, - sans faire de l'habileté ton but;
Si tu sais aller vers les bourdons et les régulateurs,
Et jouer d'eux aisément de la même façon;

Si tu peux supporter d'entendre tes anches bien nettes
Déformées par l'humidité ou la température,
Ou voir brisées les anches sur lesquelles tu as passé tes nuits,
Et les ramasser et les refaire de tes outils usés;

Si tu peux faire un tas de tout ce que tu as appris
Et le risquer en un seul coup sur un backstich,-
Et perdre - et repartir depuis le commencement,
Sans murmurer un mot de ta perte;

Si tu forces ton cœur, tes nerfs, et tes doigts
À servir à ton jeu malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l'arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : «Tiens bon !»

Si tu joues dans les pubs et gardes ta vertu,
Ou frayes avec Keenan sans prendre la grosse tête;
Si le fiddle, ni le bodhran ne peuvent te corrompre;
Si tous les instruments, pour toi, comptent, mais nul par trop;

Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de musique accomplie,
À toi sera le UP et son bien délectable,
Et, - bien mieux - tu seras un Piper, mon fils.

dimanche 24 mars 2013

D'égouts et des couleurs 4

Après Nagoya, Yokkaichi et Ise, continuons notre tour du Japon des plaques d'égouts avec quelques villes plus ou moins célèbres:

Kyoto. Les fleurs de cerisier servent d'emblème à la ville et se retrouvent donc sur certaines plaques. Sinon, ce sont des motifs géométriques, et apparemment pas de plaques en couleur.
Toyota (et environs), avec une curieuse mascotte en forme de goutte d'eau.
Nara. Les cerfs abondent dans les parcs de cette ville, et en sont logiquement devenus le symbole. En couleur ou pas.
Inuyama. Ville proche de Nagoya, célèbre pour son château et la pêche aux cormorans, qui sont donc en bonne place sur les plaques. À noter la présence de plaques richement colorées incitant à la propreté.