dimanche 22 juin 2008

Toriis profanes

Voici un torii, un portique marquant généralement l'entrée d'un sanctuaire shinto. On peut donc en voir très fréquemment au Japon. Il est censé séparer le monde matériel du monde spirituel, et il faut donc bien prendre soin de passer le torii dans les deux sens pour retrouver le monde réel. Celui-ci est très typique, en bois peint en vermillon, mais on en trouve aussi qui ne sont pas peints, voire même en d'autres matériaux, comme la pierre, ou encore plus moderne, le béton armé. Certains portent sur les piliers le noms de généreux donateurs, que ce soient des particuliers ou des sociétés.

Mais les sanctuaires ne sont pas les seuls à être ainsi délimités par des portiques. En effet, certains quartiers, surtout ceux connaissant une activité commerciale importante, voient leur entrée marquée par des versions quelque peu extravagantes des sobres torii, et dont la couleur n'est guère souvent l'éclatant vermillon réglementaire.

Les torii des sanctuaires se présentent sous cinq formes principales, avec de nombreuses variantes. Mais rien de tel pour leurs versions profanes, et on ne sera donc pas étonnés d'en voir dont les déclinaisons les plus variées. Les quatre portiques présentés ici délimitent tous le quartier d'Imaike à Nagoya. On notera que les sponsors sont différents, ce qui constitue peut-être une explication de leurs différences. À moins que chaque rue ne tienne à avoir son portique bien spécifique.

← Ce portique ne signale pas l'entrée d'un quartier, mais d'une résidence. Certains verront là une volonté toute nipponne de bien marquer son territoire privé face au territoire public.

Et enfin, on peut se demander si cette œuvre d'art moderne marquant symboliquement l'entrée du parc de Higashiyama n'a pas elle aussi été inspirée par un torii. →

Commentaires

Voilà bien un regard original....et toujours aussi intéressant. De la grande verrière de mon club de gym la vue donne sur la terrasse au sommet d'un immeuble de 4-5 étages, siège d'une entreprise de construction et sur laquelle trône un mini-torii ainsi qu'un autel. Probablement que l'immeuble a été construit sur un terrain précédemment occupé par un sanctuaire...ou que l'entreprise utilise les vertus de son mini-sanctuaire dans les cérémonies shintô obligatoires avant toute construction. C'est encore un mystère à élucider.
Commentaire n°1 posté par Baiya le 21/06/2008 à 14h55

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